Par Alexandra François-Cuxac
Et Emmanuel François
Le regard des Français sur leur environnement urbain est critique : trop de béton, pas suffisamment de prise en compte de la ville « relationnelle » et des enjeux écologiques. Toutes ces critiques formulent autant d’exigences, qui obligent l’ensemble des acteurs de la ville à repenser leur rôle pour apporter des services nouveaux, en concertation avec les élus et les citoyens.
Pour relever ces défis et faire évoluer leurs métiers, les acteurs du bâtiment disposent d’outils numériques, qui leur facilitent l’appréhension des complexités nouvelles, apportant des services innovants aux bâtiments plus connectés, intelligents, intégrant de nouvelles exigences environnementales, de la polyvalence, des nouvelles mobilités, de l’ouverture vers la ville.
Ces nouveaux outils digitaux sont tout sauf des gadgets anecdotiques ou un effet de mode. Ils révolutionnent la manière de concevoir les bâtiments et les relations avec les collectivités, les élus et les aménageurs. Cette révolution n’est pas seulement celle de spécialistes ou experts, c’est une révolution collective qui doit mobiliser les élus, collectivités et administrations comme les promoteurs, architectes et urbanistes.
Tous les échelons territoriaux sont concernés. De nouvelles méthodes, process et modes de dialogues doivent s’établir pour que les collectivités et professionnels puissent interagir en donnant leurs pleins potentiels à ces nouveaux outils digitaux, pour atteindre collectivement l’objectif commun : faire évoluer la ville au service des citoyens sans oublier la capacité à raccourcir les délais, à sécuriser les données et rationnaliser les coûts de construction et de gestions des bâtiments.
Les évolutions introduites par la numérisation des process dans le secteur immobilier sont très diversement adoptées par les acteurs du secteur : certains acteurs sont à l’avant-garde des outils les plus innovants, d’autres demeurent hermétiques à des évolutions qui leur paraissent intrusives et perturbent leurs habitudes.
Les lieux d’initiations à ces nouveaux outils digitaux et à leur potentiel au service de la transformation de la ville sont rares et ponctuels. Toutefois, ces occasions sporadiques, pour utiles qu’elles soient, ne permettent pas d’expérimenter ensemble la dynamique nouvelle introduite par ces outils ; il convient de permettre aux élus et aux professionnels de débattre entre eux tout au long de l’année, de croiser les expériences et les bonnes pratiques, de poser des questions pratiques au moment où les circonstances l’exigent.
Ce carrefour d’initiation permanente, d’ébullition créative, de dialogues transversaux, d’expertise et d’interrogations, la FPI et la SBA ont décidé ensemble de le créer en unissant leurs forces et leurs visions de leurs responsabilités collectives et citoyennes pour doter le secteur d’un outil nouveau : le Urban eLab.
Urban eLab, dans sa conception et sa vocation, doit permettre 365 jours par an à tous les acteurs engagés dans la transformation urbaine de s’informer, de dialoguer, d’interroger, de comprendre et de partager les bonnes pratiques et découvrir le champ des possibles ouvert par les révolutions numériques appliquées au monde de l’urbanisme et de l’immobilier. Urban eLab s’appuiera avant tout sur une plateforme numérique, active 365 jours par an, avec des formats interactifs, ludiques et vulgarisateurs, permettant de créer un véritable lieu de dialogue favorisant les échanges sur les bonnes pratiques implémentables sur le terrain.
