Manifeste

Sommaire

  • Construire différemment : une nécessité
  • L’importance des outils digitaux
  • Avancer ensemble dans la maîtrise des outils digitaux
  • Une mutation collective
  • Un défi à relever dans l’action et dans l’interaction
  • Réaliser le carrefour d’initiations aux outils digitaux, au service des villes de demain, des constructions responsables, de l’habitat de demain
  • Urban eLab : Un laboratoire d’initiation, de réactivité et de responsabilité
  • Urban eLab : un do- et think-tank
  • 10 thématiques phares

 

Construire différemment : une nécessité

Le regard des Français sur leur environnement urbain est critique. Trop de béton, pas assez de verdure, pas suffisamment de prise en compte de la ville « relationnelle », trop de zones découpées les unes des autres sans passerelles ou solutions de mobilité entre elles, pas suffisamment de polyvalence, pas assez de prise en compte des enjeux écologiques, pas assez de concertation des citoyens aux choix urbains…

Toutes ces critiques formulent autant d’exigences, qui obligent l'ensemble des acteurs de la ville et notamment les promoteurs immobiliers à repenser leur rôle, à dépasser la seule mission de construction pour apporter des services nouveaux, en amont dans la conception et la concertation, avec les élus et les citoyens.

Pour relever ces défis et faire évoluer leur métier, qui sont autant de responsabilités complémentaires à leur métier traditionnel, les promoteurs et tous les acteurs du bâtiment disposent d’outils numériques, qui leur facilitent l’appréhension des complexités nouvelles, apportant des services en amont de la construction, et des services innovants après la livraison de bâtiments plus connectés, intelligents, intégrants les nouvelles exigences environnementales, de la polyvalence, des nouvelles mobilités, de l’ouverture vers la ville. 

 

L’importance des outils digitaux

Pour s'adapter à la ville de demain qu'ils doivent construire aujourd’hui, les promoteurs immobiliers disposent d’outils digitaux innovants, qui transforment et facilitent les procédures, les interactions entre parties prenantes dans la conception des bâtiments, des quartiers, de leurs évolutions, mais aussi dans les fonctionnalités servicielles des bâtiments de plus en plus connectés et intelligents.

Ces nouveaux outils digitaux sont tout sauf des gadgets anecdotiques ou un effet de mode.

Ils révolutionnent la manière de concevoir les bâtiments, les relations avec les collectivités, les élus et les aménageurs, la capacité à concevoir l’interaction des bâtiments avec tous les réseaux urbains. Ils permettent d’associer la multiplicité des acteurs impliqués à la conception en amont des bâtiments et à intégrer des services digitaux innovants et écologiquement responsables des bâtiments avec lesquels il sera de plus en plus facile d’interagir.

 

Avancer ensemble dans la maîtrise des outils digitaux

Cette révolution n’est pas seulement celle de spécialistes, d’experts, de techniciens, ou de « geeks », c’est une révolution collective qui doit mobiliser les élus comme les promoteurs, des collectivités comme les architectes, les administrations comme les urbanistes… toutes celles et ceux qui sont impliqués dans la conception des bâtiments et de la ville de demain, c’est-à-dire des dizaines de milliers de responsables à travers tout le territoire. Tous les échelons territoriaux sont concernés, de nouvelles méthodes, de nouveaux process, de nouveaux modes de dialogues doivent s’établir pour que les collectivités et les professionnels puissent interagir en donnant leurs plein potentiels à ces nouveaux outils digitaux, et surtout pour que ces outils permettent d’atteindre collectivement l’objectif commun qui doit mobiliser toutes les parties prenantes : faire évoluer la ville au service des citoyens, être mieux à l’écoute de leurs attentes, développer un urbanisme plus inclusif, plus écologique, plus durable, sans oublier la capacité à raccourcir les délais de sécuriser les données et rationaliser les coûts de construction et de gestion des bâtiments.

 

Une mutation collective

Les évolutions introduites par la numérisation des process dans le secteur immobilier sont très diversement adoptées par les acteurs du secteur. Ces évolutions s’engagent en ordre dispersé, certains acteurs étant à l’avant-garde des outils les plus innovants, tandis que d’autres demeurent hermétiques à des évolutions qui leur paraissent intrusifs et perturbent leurs habitudes.

Au niveau de l’État, la révolution numérique a été parfaitement balisée au niveau de l’exécutif, avec un cadrage précis du programme de dématérialisation de l’application du droit des sols, tandis que nombre de collectivités locales ne semblent pas encore avoir pris la mesure de l’enjeu d’un processus pourtant bien enclenché et dont la généralisation est inéluctable, d’autant que ses échéances se rapprochent, puisqu’elles sont fixées au 1er janvier 2022.

 

Un défi à relever dans l’action et dans l’interaction

Toutefois, si des cadres législatifs et juridiques tracent le chemin de la généralisation du digital dans tous les registres de l’urbanisme et de la promotion immobilière, il serait absurde de voir dans ce processus une mutation imposée d’en haut, sous la contrainte d’un volontarisme vertical et technocratique, qui s’imposerait aux parties prenantes contre leur gré.

L’introduction des outils digitaux à toutes les étapes de la vie de l’urbanisme et de la construction doit simplement permettre à tous les protagonistes de la ville de demain de pouvoir parler la même langue, d’être familiarisés avec les mêmes outils, de se savoir dotés des mêmes potentiels qu’offre cette révolution numérique pour maximiser la capacité de chaque acteur impliqué, chaque partenaire public et privé, à travailler ensemble pour co-construire la ville de demain.

 

Réaliser le carrefour d’initiations aux outils digitaux, au service des villes de demain, des constructions responsables, de l’habitat de demain

Les lieux d’initiations à ces nouveaux outils digitaux et à leur potentiel au service de la transformation de la ville sont rares. Ils sont ponctuels, à l’occasion de colloques, de salons, de séminaires, et ces moments de rencontre et débats sont essentiels.

Toutefois, ces occasions sporadiques, pour utiles qu’elles soient, ne permettent pas d’expérimenter ensemble la dynamique nouvelle introduite par ces outils ; il convient de permettre aux élus et aux professionnels de débattre entre eux tout au long de l’année, de croiser les expériences et les bonnes pratiques, de poser des questions pratiques au moment où les circonstances l’exigent, de poser des questions, à ses pairs, qu’on soit responsable dans une collectivité locale ou dans une entreprise engagée dans de nouveaux process qu’on maîtrise encore de manière imparfaite.

De même, les acteurs « traditionnels » de la promotion doivent pouvoir dialoguer dans la durée avec des start-up innovantes pour comprendre les mutations de leurs métiers et les nouveaux potentiels introduits par les outils disruptifs.

Ce carrefour d’initiations permanentes, d’ébullition créative, de dialogues transversaux, d’expertise et d’interrogations : la FPI et la SBA ont décidé ensemble de le créer.

 

Urban eLab : Un laboratoire d’initiation, de réactivité et de responsabilité

La Fédération des Promoteurs Immobiliers, qui regroupe depuis 1967 la plupart des promoteurs immobiliers de France, et la Smart Buildings Alliance, dont la vocation est de rassembler les acteurs innovants du bâtiment et de la ville connectés, ont uni leurs forces et leurs visions de leurs responsabilités collectives et citoyennes pour doter le secteur d’un outil nouveau, qui dans sa conception et sa vocation, doit permettre 365 jours par an à tous les acteurs engagés dans la transformation urbaine de s’informer, de dialoguer, d’interroger, de comprendre et de partager les bonnes pratiques et découvrir le champ des possibles ouvert par les révolutions numériques appliquées au monde de l’urbanisme et de l’immobilier.

Qu’il s’agisse d’environnement, de gains économiques, d’esthétisme urbain, de mixité des usages et des populations, de mobilités ou de bâtiments intelligents…, la finalité des outils numériques se décline sous mille facettes au service des citoyens, de leurs besoins, de leur inclusion dans leur environnement urbain. Ils doivent être la finalité et l’une des composantes majeures des parties prenantes associées dans les nouveaux process de conception et de construction afin de bâtir ensemble une ville heureuse.

 

Urban eLab : un do- et think-tank

Urban eLab s’appuiera avant tout sur une plateforme numérique, active 365 jours par an, avec des formats interactifs, ludiques et vulgarisateurs, permettant de créer un véritable lieu de dialogue favorisant les échanges sur les bonnes pratiques implémentables sur le terrain.

 

10 thématiques phares

Les travaux du Urban eLab s’articuleront autour de 10 thématiques phares :

  1. Dématérialisation de la demande d’autorisation de construction
  2. Cadres de référence 
  3. Droit & contrats 
  4. Infrastructure numérique 
  5. Valorisation du bâtiment à travers l’augmentation servicielle numérique
  6. Mobilités électriques
  7. Réglementation PLU 
  8. Nouveaux métiers
  9. Décarbonation du secteur du bâtiment
  10. L’intelligence augmentée des bâtiments (IA)